avril 26, 2280

Les cendres tièdes sont un présage

J'ai quitté Primm, après avoir remercié Meyers, et lui avoir donné une accolade en guise de bonne chance. Il m'a fourni un peu de bouffe et quelques bouteilles d'eau, ainsi qu'une flasque de whisky pour le trajet. J'ai aussi pu me réapprovisionner en munitions. Je dispose d'une boite pleines de balles pour mon magnum désormais, ce qui va me permettre de voyager en m'inquiétant moins de rationner les pruneaux que je distribuerai durant mon périple. C'est un détail qui compte.

Je suis parti au petit matin, peu de temps avant l'aube. J'ai décidé de couper au sud-est plutôt que de suivre la route. Ça devrait me permettre de gagner une journée de marche sur ma proie, et d'arriver à Nipton en fin de journée avant le coucher du soleil... si je ne fais pas de mauvaise rencontre dans le désert.



Chemin faisant, je m'arrête régulièrement en me mettant à couvert pour scruter l'horizon autour de moi. A la recherche de mouvement ou de formes hostiles. Il me faut être plus prudent désormais, bien que le temps joue contre moi. 
Si je perd leur trace, il pourrait m'être difficile de remettre la main sur eux par la suite.

Le désert de Mojave est aride et caillouteux. De nombreux monticules rocheux sont disséminés sur son étendue, mais un semblant de végétation mutante commence à faire son apparition, rendant le paysage moins désolé, comparé aux années précédentes. Bon, c'est une végétation brûlée par le soleil, les radiations et les rafales de vent, mais une végétation quand même.
En milieu de journée, je croise un troupeau de grandes cornes. Sorte de lointains cousins de la brahmine, mais n'ayant qu'une seule tête. Plus sauvage, aussi. Je les contourne sur quelques dizaines de mètres pour éviter de mettre un mâle en colère. Ils ne sont pas spécialement agressifs, mais s'ils se sentent menacés, les mâles dominants ont tendances à charger pour protéger leur troupeau.

Le temps passe, et ma prudence paye largement compensation de mes efforts. J'arrive en vue de Nipton, mais quelque chose cloche. 
De là ou je suis, je distingue très nettement de larges nuages de fumée noire, s'élevant au-dessus de la ville. Ça ne présage rien de bon. Cette fumée là, n'a rien à voir avec des garde-fous allumés en prévision de la nuit.
La ville a été mise à feu.

Je m'approche discrètement de l'entrée de Nipton et recharge le barillet de mon revolver. C'est très net. Quelqu'un est venu ici et à mit la ville à sac, il y a très peu de temps.
L'auteur de cet acte m'apparaît très vite clairement.
Un drapeau pourpre flotte au vent, arborant un taureau doré.
L'étendard de la Légion de César.

1 commentaire:

Brutalpolo a dit…

Super début!
Hâte de lire la suite!
Vite vite vite! :)